L’Église Notre Dame de Royan
L’Église Notre Dame de Royan a été conçue au lendemain de la seconde guerre mondiale, de 1955 à 1958. Immédiatement, elle fût le symbole d’une renaissance pour cette ville qui, comme beaucoup d’autres en France à cette époque, avait été anéantie par les bombardements de 39-45.
L’architecte Guillaume Gillet, détenteur du Grand Prix de Rome, est appelé par Max Brusset à répondre au projet d’une église « haute ». Guillaume Gillet, inspiré par les travaux de son aîné, Bernard Laffaille – inventeur des processus architecturaux « V Laffaille [1]» et « selle de cheval [2]»- se présente comme un architecte novateur représentant des Trente Glorieuses.
Constituée de béton armé pour l’ossature, et d’un béton très fin pour la toiture (8-10 cm d’épaisseur) L’Église Notre Dame de Royan illustre « une confiance dans les ressources de la modernité » et réaffirme l’ambition de son architecte. D’une apparence extérieure à la fois imposante et dépouillée, c’est derrière le portail principal que l’on découvre toute la chaleur conférée au lieu par les vitraux du maître verrier Henri Martin Granel.
Dans cette église, l’orgue ne surplombe pas seulement la haute nef oblongue de l’édifice. Il s’inscrit pleinement dans la hauteur du toit faisant écho au V Laffaille. Construit par Robert Boisseau, il est constitué de 4 corps séparés, de 48 jeux et de 3 claviers.
Notre Dame de Royan est classée Monument historique en 1988. L’orgue est lui-même classé en 2004.
[1] Il s’agit d’un processus de préfabrication ; « Un tourmeau plissé à section en V possédant une grande résistance au flambement pour un faible volume de matières » révélant un gain de temps, d’argent et de matière. – retour au texte
[2] Cette méthode a été utilisée pour la couverture de l’église. – retour au texte